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Sécurité.
Le Chevalier d’Arvieux nous apporte ce témoignage sur la sécurité dans Tunis en 1666 :
Le Dey Qâra Küz (1665-1666) établit une sécurité si grande qu’on pouvait laisser ses portes ouvertes et les maisons à l’abandon sans crainte d’être insulté ou volé. … Un jour, soucieux de vérifier la manière dont ses ordres sont exécutés, le Dey parcourt la ville incognito. Il trouve la porte d’une maison ouverte, entre dans la cour et y trouve un Turc assis, buvant du vin et festoyant. "Hé camarade ! crie-t-il, pourquoi ne fermes-tu pas ta porte ? Ne crains-tu pas les voleurs ? Le Turc, sans prendre la peine de se lever lui répond en criant encore plus fort : Hé d’où viens-tu camarade ? Crois-tu que tant qu’il plaira à Dieu de nous conserver ce diable de Caragus, on entende jamais parler de voleur à Tunis ? Si tu as peur, ferme la porte toi-même, car tant qu’il vivra nous n’aurons rien à craindre."
Source : Tunis sous les Mouradites La ville et ses habitants au XVII° siècle. Par André Raymond Editions Cérès 2006.
Tunis 26 août 2012 © Loqman
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Commentaires
Il y a beaucoup de "fermetures" pour une porte qui restait ouverte...
Mais... c'était autrefois !
@ Candide: Dans 200 ans nos serrures 3 points feront les délices de quelques uns.
@ Michel & Marie: La confiance n'exclue pas la précaution.
@ Cafards: ...et blindées !!!
@ Labaronne: Pendant un temps, ces portes tunisiennes étaient l'objet de mes sorties photos. J'en ai quantité.
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des mesures anciennes qui donnent de belles photos modernes!